Nouveau venu sur la scène transalpine, OBSCURA a bénéficié du soutien du guitariste de MOONGARDEN David Cremoni à la production pour ce premier album sorti chez Mellow Record, of course. La présentation s'arrêtera là car c'est à peu près tout ce que j'ai pu vous trouver en fouinant sur le net.
La musique de OBSCURA se veut tour à tour mélodique, symphonique, classisante, romantique, raffinée, jusque là très italienne me direz vous et sans caricaturer, le tout chanté dans leur langue naturelle. Ce côté très italien dans l'approche pourrait être rapprocher à un FINISTERRE.
Pour les réfractaires du progressif italien, ne partez pas tout de suite, puisque les influences du groupe ne se sont pas cantonnées à ces bonnes vieilles recettes locales. Les compositions se veulent aussi sombres par moment avec des tensions électriques progressives, un peu à la KING CRIMSON ou plus près de nous et d'eux à un autre groupe italien AREKNAMES.
La flûte aérienne n'hésite pas à adoucir le propos de gros riffs de guitares typés métal ("La città del Sole").
OBSCURA s'est essayé à la longue suite "Limbo cosmico" découpée en 2 parties où tout est passé en revue, piano acoustique, belle mélodie qui revient régulièrement, flûte, mellotron, guitares hargneuses puis planantes, synthés symphoniques.
Voilà pour les plus de ce premier essai, car tout n'est pas parfait, en premier lieu le chant n'apparaît pas toujours maîtrisé voire limite surtout sur des passages plus typés métal ("Ombre tra la folla"). Si le mélange des genres et des contrastes est intéressant encore faut-il que les styles se fondent dans la musicalité, l'impression est ici plus à une superposition des genres sans grande originalité, en somme si la palette explorée est large, je ne suis pas sur qu'elle permette de contenter toute le monde.
Néanmoins le bilan reste globalement positif. |